Le Domaine de Chantilly, la crème de l’Oise

Invitée par l’Office de Tourisme de l’Oise et le Domaine de Chantilly, j’ai eu l’opportunité le temps d’un après-midi en compagnie de Roxane, du blog du Canard des Lapines de visiter les moindres recoins du Château et des Grandes Écuries. Morgane, chargée de communication au Domaine nous a plongées au coeur de ce patrimoine d’exception (classé et inscrit au titre des Monuments historiques), situé à 50 kilomètres de Paris. Petit retour en images sur cette après-midi où nous avons retracé le destin d’un homme incroyable : le duc d’Aumale.

Vue sur le château de Chantilly. Copyright @LeCanarddesLapines

Vue sur les jardins pensés par Le Nôtre. Copyright @LeCanarddesLapines

Le Domaine, qui s’étend sur plus de 7 000 hectares de terres est propriété de l’Institut de France selon les volontés de son dernier propriétaire, Henri d’Orléans, duc d’Aumale, et dernier fils du roi Louis-Philippe. La Fondation pour la sauvegarde et le développement du domaine de Chantilly, réunit le château de Chantilly (composé des appartements du duc et du musée Condé où sont installées ses riches collections de peintures, de dessins et de livres anciens), son parc et ses jardins, ainsi que les Grandes Écuries qui abritent le Musée Vivant du Cheval. Créée en 2005, à l’initiative de Son Altesse l’Aga Khan, la Fondation s’est vue confier par l’Institut de France la gestion de ce patrimoine pour une durée de vingt ans. En 2025, le Domaine devrait retrouver son éclat d’origine. Le Domaine est aussi soutenu par la Région Picardie et le Conseil général de l’Oise.

La cour principale du château. Copyright @LeCanarddesLapines

La galerie de peintures du Musée Condé. Copyright @LeCanarddesLapines

J’ai été très impressionnée par les efforts de restauration et d’embellissement du Domaine. Chantilly est une Ville d’Art et d’Histoire, et on le comprend assez vite lorsqu’on arrive dans le centre ville. La ville est propre, les façades impeccables et les riches architectures nous fascinent. On remarque le grand soin qui est apporté à l’entretien des jardins pensés par Le Nôtre (sa plus grande réussite comme il le disait) et aux parcs. L’hippodrome de Chantilly, propriété de l’Institut et géré par France Galop est tout aussi impressionnant (le Prix de Diane y est organisé chaque année en juin depuis 1843). Les Grandes Écuries, souvent confondues avec le Château par les visiteurs, organise des spectacles équestres originaux et accueillent régulièrement des galas.

La bibliothèque du Duc d’Aumale. Copyright @LeCanarddesLapines

La pièce des singeries. Copyright @LeCanarddesLapines

A savoir

Pour découvrir l’histoire d’un homme d’exception: le duc d’Aumale c’est par ici

En 1871, veuf et ayant perdu ses deux fils à l’âge de 18 et 21 ans, il fait reconstruire le grand château de 1875 à 1885 par l’architecte Honoré Daumet, afin d’y présenter ses collections. Le duc d’Aumale, membre de l’Institut de France depuis 1871, lègue Chantilly en 1884 à l’Institut sous réserve qu’à sa mort, le musée Condé soit ouvert au public, que sa présentation soit préservée et que les collections ne puissent être prêtées. Le musée Condé sera ouvert au public moins d’un an après sa mort, le 17 avril 1898. Aucun tableaux issus de la collection du duc d’Aumale ne peuvent sortir du Château, ni pour un prêt auprès d’un musée (même au bénéfice du Louvre).

Les appartements privés du Duc et de la Duchesse d’Aumale. Copyright @LeCanarddesLapines

Le bureau plat commandé vers 1715 à André-Charles Boulle restitué au Domaine de Chantilly cette année. Copyright @LeCanarddesLapines

Une convention a été signée cette année entre l’Institut de France et le Château de Versailles afin de faire un échange (un dépôt croisé) entre deux meubles. Le premier est

 par Louis-Henri de Bourbon, prince de Condé, qui l’installa en 1720 dans son bureau au château de Chantilly. Déplacé en 1740 dans un cabinet du Petit Château, il fut confisqué en 1793, récupéré par le Muséum avant d’être déposé à Versailles en 1834, où il était exposé dans la deuxième antichambre de la Dauphine. Le second, dû à l’ébéniste Jean-Baptiste Limonne et livré en mars 1786, est une grande table réalisée pour Louis XVI afin de prendre place dans la bibliothèque dite des Combles. Ce meuble se trouvait probablement depuis 1795, dans la bibliothèque de l’Institut de France. (source: La Tribune de l’Art).

La dentelle de Chantilly. Commandée par Kate Middleton pour sa robe de mariée. Copyright @LeCanarddesLapines

Le Château accueille aujourd’hui près de 300 000 visiteurs par an et bénéficie d’une hausse de fréquentation depuis que Stéphane Bern et sa fabuleuse émission, Secrets d’histoire a consacré un reportage sur le Domaine et le Duc d’Aumale (diffusé début septembre). Le château est fortement concurrencé par d’autres châteaux à proximité de Paris comme celui d’Ecouen, de Vaux-le-Vicomte ou de Fontainebleau.

Dégustation de la vraie crème de Chantilly, un délice! Copyright @LeCanarddesLapines

Deux enjeux majeurs pour le Domaine de Chantilly: le prix et les transports en commun

Afin de développer sa fréquentation, le véritable enjeu du Domaine est de revoir ses accès en transport en commun et le prix d’entrée. Personnellement, j’y suis allée en voiture (en un peu moins d’une heure en partant du sud de Paris et en prenant en compte quelques embouteillages). Le parking est à 3,50€ la journée. Pour tout voir (Musée Condé, les Appartements, les Jardins, les Grandes Ecuries) le plus avantageux est de se procurer le Passeport Chantilly à 18€ pour un adulte et à 7,50€ pour un enfant âgé entre 4 et 17 ans. Il est valable une seule journée. Nous le savons, l’entrée des châteaux est particulièrement élevé en France et demande un certain budget pour les familles. Surtout lorsqu’un Château comme celui du Domaine de Chantilly est concurrencé géographiquement par des parcs d’attractions comme le Parc Astérix et la Mer de Sable…

L’intérieur des Grandes Ecuries où se déroulent les spectacles équestres. Les Grandes Écuries, ont été construites entre 1719 et 1740 par Jean Aubert à la demande du prince de Condé, Louis Henri de Bourbon. Copyright @LeCanarddesLapines

Pour une famille avec 2 adultes et 2 enfants venus en voiture, sans compter un passage à la boutique ou dans un des deux restaurants, ni l’essence, leur journée revient à 54,50 euros… Si on n’a pas de voiture et si on est parisien, l’accès est compliqué. On peut partir de la Gare du Nord (25 minutes de trajet) ou par la ligne D du RER (trajet de 45 minutes). L’arrêt est celui de Chantilly Gouvieux, 25 minutes à pied du Domaine. Il existe très peu de navettes et de bus. Il reste la solution du taxis à 8 euros pour relier la gare au Domaine. Pour augmenter leur fréquentation, il est important de revoir les liaisons entre la gare et le Domaine, ne serait-ce pour les familles avec des enfants en bas-âge, les seniors et les personnes handicapées.

La cour des Grandes Écuries. Copyright @LeCanarddesLapines

Ceci dit, si vous n’avez pas eu encore l’occasion d’y aller, je vous garantis que vous passerez un excellent moment au Domaine, les petits comme les grands!

En bonus je souhaitais mettre en valeur les actions menées par l’Office de Tourisme de l’Oise pour valoriser leur département et leurs atouts.

Les intérêts touristiques de l’Oise

  • 1 Aéroport international à Beauvais avec plus de 3,5 millions de passagers par an
  • 3 parcs d’attractions (le Parc Astérix, la Mer de Sable et le Parc Saint-Paul)
  • 3 cathédrales gothiques (Beauvais, Noyon et Senlis)
  • 47 châteaux et musées ouverts au public
  • 33 parcs et jardins
  • 128 000 hectares de forêts domaniales
  • Plus de 2 000 kms de pistes en massifs forestiers
  • 16 sentiers de Grande Randonnée (GR® et GRP®)(1200 kms)
  • 108 sentiers (environ 1000 kms) inscrits au Plan Départemental des Itinéraires de Promenades et Randonnées
  • 25 circuits cyclotouristiques
  • 800 kms de traversées équestres
  • 10 golfs de 18 trous
  • 40 sites labellisés Tourisme et Handicap.

Je vous invite à consulter le site internet de l’Office de Tourisme de l’Oise et le blog Paroles d’isariens bavards, sur lequel vous retrouverez d’ailleurs mon article prochainement…

Et bien entendu l’article de ma comparse Roxane sur le blog du Canard des Lapines.

Mélusine à Paris

Une bretonne à Paris

Laisser un commentaire

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *