Le Fest-Noz, Patrimoine de l’Humanité

En décembre 2012, l’UNESCO a approuvé la candidature menée par l’association Dastum pour inscrire le Fest-Noz au Patrimoine culturel immatériel de l’Humanité. Une fois de plus, la Bretagne a prouvé l’étendue de sa richesse culturelle et l’importance aux yeux de tous de la préserver. Pour marquer cette reconnaissance, la Région Bretagne est à l’initiative de deux expositions présentées simultanément à Rennes et à la Maison de la Bretagne à Paris. 

Le Fest-Noz, fête populaire au coeur de la culture bretonne

Le Fest-Noz, fête populaire au coeur de la culture bretonne

Invitée au vernissage de l’exposition « Le Fest-Noz, Patrimoine de l’Humanité » à la Maison de la Bretagne dans le quartier de Montparnasse, j’ai pu y redécouvrir l’origine historique de ces fêtes de nuits qui réunissaient les paysans dans la région de la Haute-Cornouaille depuis le Moyen-âge. Le peuple breton a toujours dansé, a toujours aimé chanter, échanger, partager et le Fest-Noz en est sûrement la plus belle preuve.

D’ailleurs L’UNESCO a retenu les raisons suivantes pour inscrire le Fest-Noz au Patrimoine immatériel de l’Humanité : le répertoire chanté, la pratique instrumentale, les danses et une dimension sociale liée à une convivialité partagée entre générations.

Remises au goût du jour dans les années 1950 par le célèbre Loeiz Ropars, chanteur traditionnel, sonneur, professeur de danses, fondateur du bagad de Quimper et même animateur, les Festoù-Noz rassemblent les bretons sur les places publiques ou dans les campagnes autour de groupes musicaux. L’arrivée de la nouvelle vague musicale bretonne avec Alan Stivell en chef de file va populariser les Festoù-Noz dans toute la Bretagne au cours des années 1970. 

Par la même occasion, les chants bretons sont remis au goût du jour. Je pense aux gwerzioù (chants légendaires), aux sonioù (chants d’amour), aux chants de marins et aux fameux kan ha diskan (chants à capella) qui s’exportent hors de la Bretagne historique.

Les années 2000 représentent l’avènement de ces « bals populaires bretons » et marquent le succès de ces rassemblements en France et dans le monde (par exemple à l’occasion de la Fête de la Bretagne au mois de mai). Les cercles celtiques se multiplient pour organiser ce type d’événements qui séduisent de plus en plus les jeunes. Chaque année le festival Yaouank à Rennes rencontre d’ailleurs un franc succès. Il est presque inconcevable qu’un événement breton majeur ne soit pas accompagné de Festoù-Noz aujourd’hui. Je pense à Tonnerres de Brest, au Festival de Cornouaille ou encore au Festival Interceltique de Lorient. Petite remarque cependant : moi qui suis malouine, je dois dire que le Fest-Noz se fait plutôt rare sur la Côte d’Emeraude … 

En tout cas je ne peux que vous conseiller de passer voir cette petite exposition à Rennes ou à Paris. Pas d’inquiétude, le contenu est le même !

L’exposition proposée par la Région Bretagne permet de revenir sur l’histoire de notre patrimoine culturel, celui de la Bretagne mais aussi celui de la France. Vous pourrez y admirer de très jolies photos de Jean-Luc Kokel. Le tout scénographié par Simon Poligné.

Exposition Fest-Noz à la Maison de la Bretagne à Paris

Exposition Fest-Noz à la Maison de la Bretagne à Paris

L’accès aux expositions au siège du Conseil régional à Patton à Rennes et à la Maison de la Bretagne à Paris est libre du lundi au vendredi. Vous avez jusqu’au 12 septembre 2014 pour venir la voir à Rennes et jusqu’au 26 septembre 2014 à la Maison de la Bretagne. Plus d’infos ici.

Mélusine à Paris

Une bretonne à Paris

Un commentaire

  1. Merci pour cet article qui met en valeur une ce patrimoine auquel nous tenons

Laisser un commentaire

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *