Suite à un breizh-apéro à Paris en compagnie de Julien Artu, ancien secrétaire de l’association (dissoute) « Ambassade de Bretagne » et de Jean-Marc Furon, fondateur du collectif « Bretagne réunifiée », j’ai pu échanger avec eux sur la feu Ambassade de Bretagne que je ne connaissais pas. Quel était son principe? Qu’en est-il aujourd’hui et comment son avenir se profile? Des éléments de réponses ici en exclusivité…
L’Ambassade de Bretagne, une fin en plein essor?
Fondée par Olivier Gourmelon, l’Ambassade de Bretagne avait pour but de rassembler tous les bretons, les associations et les organismes bretons à travers le monde pour la sauvegarde, la défense et la promotion de la Bretagne. L’objectif était de nommer des ambassadeurs de la Bretagne dans le monde entier et de permettre à la région de bénéficier d’un réseau international et de lui donner une vitrine hors-norme.
L’association, présentée comme apolitique défendait une Europe des Régions et un rattachement de la Loire-Atlantique à la Bretagne. Elle siégeait justement à Bruxelles pour lui donner une dimension européenne et on lui prédisait un avenir radieux… L’Ambassade, créée il y a deux ans, avait développé le partenariat avec Guest to Guest, (l’échange de maisons entre bretons pour partir en vacances), un réseau breton pour l’emploi ainsi qu’une application smartphone. Des ambassadeurs étaient déjà nommés comme au Kazakhstan ou en Thaïlande et l’association avait reçu le soutien d’un bon nombre de personnalités de la diaspora bretonne.
Que s’est-il passé?
Début octobre, le président et fondateur, Olivier Gourmelon a décidé de claquer la porte en emportant avec lui la propriété du nom « Ambassade de Bretagne » et de son site internet. Sans rentrer dans les détails, le droit belge explique aussi la complexité de l’affaire.
Julien Artu, ancien secrétaire de « Ambassade de Bretagne »
Aujourd’hui, Julien Artu, ancien secrétaire et community manager, veut préserver l’Ambassade de Bretagne, ses missions et continuer sur cette belle lancée. L’Ambassade de Bretagne est dissoute de fait depuis le 5 octobre et la question est de savoir comment poursuivre ses missions sous une autre forme et de se détacher intelligemment de son fondateur. D’après Julien Artu, les membres de l’association sont prêts à poursuivre volontiers l’aventure. Reste à fonder une nouvelle association, très certainement de droit français et de lui trouver un nouveau nom, à moins que M. Gourmelon ne cède ses droits sur le terme « Ambassade de Bretagne ».
Mon avis
Je pense que l’Ambassade de Bretagne était une belle initiative, qui a su créer un réseau important et qui avait l’avantage d’être ancrée dans l’air du temps, celui du numérique et de l’Europe. Il faut poursuivre l’aventure, même si le fondateur ne veut plus s’y impliquer et donc refonder une association, tout en restant apolitique ou du moins en défendant des « politiques intelligentes » (rattachement, tourisme, développement durable, promotion culturelle et linguistique…).
Julien est prêt aujourd’hui à reprendre le flambeau et à fonder une nouvelle association avec ses missions initiales. D’après moi, il paraît légitime à le faire au regard de sa motivation et de son amour pour la Bretagne (pourtant caennais d’origine!). Si le projet se concrétise, la prochaine étape sera de lui trouver un nouveau nom. « Ambassade de Bretagne » était effectivement parlant au regard de son ambition internationale mais peut être trop administratif et trop connoté politiquement (Ambassade de Bretagne = volonté d’une Bretagne libre et indépendante…). Certains parlent de « L’Ambassade de la Bretagne »…
Si vous avez des idées pour un nouveau nom, Julien Artu est preneur, n’hésitez pas à lui faire des propositions via son compte twitter ou en commentaires sous cet article!
Je vous invite à lire le compte-rendu de Jean-Marc Furon sur son blog, également présent lors de ce breizh-apéro à Paris et que je remercie pour sa mention!
Comptez sur moi pour vous tenir au courant sur l’avenir de ce projet dès qu’il sera concrétisé!
Erratum: je ne suis pas membre actif du Collectif 44=BREIZH, sympathisant il est vrai de ce collectif et de BRETAGNE RÉUNIE.
Par contre, je suis fondateur du collectif BRETAGNE RÉUNIFIÉE qui agit cherche à rassembler tous les bretons de coeur de sang ou d’âme, résidant en IDF.
D’ailleurs, si le coeur t’en dit…
Erreur corrigée, excuse-moi! Pourquoi pas on en reparlera autour d’un Breizh-Apéro à Paris!